ENS, salle 236, 24 rue Lhomond, 75005 Paris
La maladie de Huntington (MH), maladie neurodégénérative génétique due à l’atrophie du striatum, se déclare vers 40 ans. Même si les patients ont des troubles du langage, le rôle du striatum dans le langage est débattu. En effet, les tests de langage impliquent une composante décisionnelle, déficitaire dans la MH. J’ai étudié la MH pour spécifier le rôle du striatum dans l’interaction langage–prise de décision et comprendre les mécanismes de compensation qui retardent l’apparition des déficits. J’ai couplé l’analyse structurelle anatomique à des modèles computationnels distinguant langage et prise de décision. J’ai montré que même si les déficits de la MH sont principalement dus au déficit décisionnel, le striatum semble spécifiquement impliqué dans le langage, et que les mécanismes de compensation reposent sur l’attention. Enfin, modéliser l’interaction langage-prise de décision fournit des mesures sensibles au déclin cognitif et à la compensation, utilisables comme biomarqueur.